Aviation : comment sont recrutés les agents de sûreté aéroportuaire ?

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La formation et le recrutement des agents de sûreté aéroportuaire ne dépendent pas entièrement de l’entreprise de sécurité privée. Une réglementation extrêmement stricte encadre le choix de ces professionnels.

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Agent de sûreté aéroportuaire

Les agents de sûreté aéroportuaire participent à la sûreté des passagers. Ils ont la responsabilité d’inspecter, filtrer et contrôler les personnes et les bagages amenés à pénétrer dans les avions.

La réglementation érige donc des garde-fous pour s’assurer qu’ils ne soient pas potentiellement complices d’un acte de malveillance, qu’ils soient capables de détecter les articles prohibés, et qu’ils soient dignes de confiance. Aux recruteurs de vérifier que toutes ces exigences sont réunies.

Un strict contrôle des compétences

Le recrutement d’un agent de sûreté aéroportuaire commence par l’examen de ses qualifications. 

Le Certificat de qualification professionnelle agent de sûreté aéroportuaire (CQP ASA) est le sésame. Il s’agit d’un diplôme officiel comportant une épreuve relative à la réglementation en matière de sécurité, complétée par une certification sûreté imposée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

La validité de cette certification est également contrôlée : elle doit être renouvelée tous les trois ans pour les opérateurs (agents de sûreté aéroportuaire utilisant des outils d’imagerie radioscopique) afin qu’ils puissent continuer à travailler sur ces équipements. Elle doit être renouvelée tous les cinq ans pour les agents d’exploitation (agents de sûreté aéroportuaire n’utilisant pas d’outils d’imagerie radioscopiques) afin qu’ils puissent continuer à mettre en œuvre les mesures de sûreté.

Il faut également vérifier que l’agent de sûreté aéroportuaire est à jour de ses formations périodiques, c’est-à-dire entre 6 et 23 heures de formation par semestre. Cette formation continue est obligatoire et contribue au maintien des compétences.

L’examen des autorisations d’exercer

Les compétences techniques ne suffisent pas pour exercer le métier d’agent de sûreté aéroportuaire. Les employeurs doivent vérifier que leur future recrue dispose de toutes les autorisations nécessaires :

  • La carte professionnelle délivrée par le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) : l’entreprise contrôle que la carte professionnelle est bien en cours de validité et s’assure qu’elle n’a pas été retirée à l’agent de sûreté aéroportuaire. De plus, cette carte doit correspondre à l’activité professionnelle du poste visé.
  • Le Titre de circulation aéroportuaire (TCA) : le futur agent de sûreté aéroportuaire doit disposer d’un badge spécial lui permettant de circuler dans les zones réservées de l’aéroport. Ce badge est délivré par le préfet après vérification des antécédents judiciaires et de la filiation du demandeur.
  • Le double agrément : habilitation délivrée par le procureur et le préfet autorisant le titulaire à procéder à l’inspection filtrage des personnes et de leurs effets personnels (palpations, fouilles et ouvertures de sac). Il s’obtient après vérification des antécédents judiciaires et reste valable pendant trois ans ou cinq ans selon les départements.

A tout moment, les autorités peuvent suspendre la carte professionnelle ou le double agrément. L’entreprise de sécurité privée qui recrute un agent de sûreté aéroportuaire doit donc vérifier la validité de ses habilitations, ou attendre leur obtention avant d’affecter son nouveau collaborateur sur le terrain.

Ces mesures garantissent un haut niveau de sûreté dans nos aéroports et minimisent les risques.

Source : securitas.fr, ecologique-solidaire.gouv.fr, legifrance.gouv.fr